Chamsse Kamar modératrice
عدد الرسائل : 121 العمر : 26 المادة المفضلة : , La littérature française et arabe الهوايات : L'écriture et la lecture تاريخ التسجيل : 03/05/2008
| موضوع: Des petites histoires السبت 17 مايو 2008 - 18:32 | |
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- Le sentier de l'espoir
- Il décida de quitter ce pays, il voulait vivre loin de ce tumulte ravageur de maux et de duperies. Il a pris alors Le sentier de L’espoir ; après trois jours de marche, il a constaté qu’il ne pourrait plus continuer, qu’il n’a plus la force ni le courage de poursuivre sa route, ni l’aptitude de retourner chez lui. Ses larmes coulaient et son cœur se serrait dans sa poitrine : il est inapte de supporter ces marivaudages atroces, ce libertinage suffoquant, ni ces massacres sanglants ou ces mensonges démoniaques, il n’a plus la capacité de réagir ni de s’insurger, il a pris l’habitude de dire « oui » et lorsque le « non » l’a hanté, il a trié un autre chemin qui n’est pas le sien. Les nuits et les jours s’alternaient et cet homme est demeuré immobile, il n’a plus une soule goutte d’eau, plus de nourritures, déjà sa voix devient sèche et satanique, il trainait ses pieds derrière lui, ses douleurs et ses souffrances abominables. Ce gouffre de désespoirs, des échecs et des cauchemars. Il ferma ses yeux, car il a senti un grand besoin de dormir. Un passager qui trébuche entre son ’Djellaba’ voulait le réveiller, mais en vain l’homme était mort.
L’évasion Il a senti un poids lourd sur sa poitrine ; cette large fenêtre lui apparait comme un trou lumineux dans une prison sombre ! Une prison profonde de maux et de chagrins. Il a cru pendant longtemps qu’il peut compter sur elle ; sur son sourire, sa douceur, sa présence au moins ! Durant tout ce chemin, il se trouvait hanté par ces souvenirs inoubliables, qui nous tourmentent chaque fois où le hasard nous joue un mauvais tour ! Elle était son amie, sa sœur, sa mère, sa patrie ou comme il prétendait sa vie ! Le temps est toujours en mutation, il rend les cœurs glacés, les voix, autrefois tièdes devinrent terribles et sataniques ! L’absence d’un être aimé ou détesté nous pousse à combler ce vide fatal du silence, de la solitude ou du besoin ! Il frappa cette porte chère à son cœur, d’une main assoiffée d’amour et de nostalgie ! Une vieille qui trébuche entre ses vêtements noirs, ouvra la porte d’un air méfiant et timide ; leurs yeux s’affrontent horriblement ! Le vieille cracha en murmurant : « Que diable vous emporte vous l’avez tuée ! Vous l’avez abandonnée comme un chien, elle et ton fils ! Elle n’a pas pu supporter le déshonneur ! Elle voulait s’évader ! Disparaître ! Et, en plein angoisse la mort l’a accueillie à bras ouverts ! »
Le miroir Il avait un couloir noir. Il y avait un homme inconnu avec une parure sombre. Une femme peut être qui pleure encore ! Un bébé tatoué de fleurs sanglantes et cette vierge là qui croyait à l’amour. Cette vierge qui fermait ses yeux, qui rêvait d’un cavalier dans le miroir du temps. Notre temps qui n’a plus de temps, pour des illusions et des intrigues frivoles. Il y avait un soleil, qui ignorait la natation, et qui aimait voler plus haut dans les cieux. Il y avait des corps nus qui brûlaient dans les maux, qui prétendaient vaincre Dieu. Dieu tout puissant ! Il y avait des vieux partout et des mort-nés, des prostituées, des crimes, des viols… des choses plus horribles encore ! Seul le hasard était capable de rendre l’espoir invisible, la paix, le calme, le silence. Ce silence qui dissimule des cris terribles dans les coulisses, des fragments mortels, des vacarmes suffoquants. Il y avait des statues pour les honnêtes gens et d’autres encore plus belles pour d’autres gens malhonnêtes, mais qui possèdent et dépossèdent ! Et il y avait comme toujours la terre qui tournait sans cesse et l’ombre de la mort qui lâchait chaque nuit un fantôme blanc.
L’angoisse souriante Certes, il y avait de la joie sur leurs lèvres, des larmes douces qui brillaient de reconnaissance et de bonté. J’ai cru pendant ces instants que j’étais la seule qui souffrais ! J’ai senti la chaleur terrifiante de l’enfer terrestre et en même temps j’ai frôlé l’air vierge d’un paradis perdu ! Certes, il y avait une statue d’amour, une fleur sèche, des oiseaux qui ne volaient plus ! Des bébés encore innocents, des femmes obéissantes et des hommes, qui se comportaient comme les hommes ! Mais, il y avait aussi des vierges-mères, des craintes horribles, des anges sataniques, et d’autres dieux qui nous habitent encore ! L’angoisse de vivre, de rire, de dire, de se taire, de jouer ou d’aimer ! L’angoisse de garder pour toujours cette tragédie souriante. Ce drame comique feint et trompant…L’angoisse !
Auteur: Nadia BIROUK
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