Chamsse Kamar
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 |  موضوع: Récit: Les égarés  الأحد 18 مايو 2008 - 16:44 | |
| Les égarés
C’est aujourd’hui qu’il devait passer son entretien, son douzième entretien. Comme d’habitude, il a pris son temps à recoller les morceaux, à se préparer pour sauver sa peau. En effet, il devait dénicher ce travail dont-il avait fort besoin. Ce travail tant attendu après des longues années d’études et de souffrances. Sa mère et son père et mêmes ses frères et sœurs trouvaient que leur grand frère est un imbécile qui a perdu ses plus belles années à la recherche d’une vie éphémère, au lieu de suivre le métier de son père…
SiHamid, un vieux menuisier dans un quartier au milieu de nulle part, a pu durant des années élever ses neuf enfants grâce à son métier. Cet artisan de bois s’est trouvé récemment menacé par les grands magasins immobiliers, qui présentent des meubles plus modernes et plus pratiques. Avec ses tables lourdes et ses canapés démodés, il trouvait du mal à vendre sa marchandise… Pourtant, le vieux ne cessait de mettre en valeur ses sacrifices et ses constructions archaïques…
Elle s’approcha de lui en l’appelant plusieurs fois : « Monsieur Najibe ! Monsieur Najibe c’est votre tour ! »
Najibe comme si on venait de lui taper sur la tête, trébucha entre les chaises avant d’enter au bureau où l’entretien aura lieu. Au bout de quelques minutes, il réapparaît tout pâle comme s’il venait de voir un mort. L’un de ses amis qui attendait aussi son tour lui demanda si tout allait bien, il répondit tout rouge de colère : « Les connards, ils ont déjà choisi ceux qui vont travailler cet entretien est un fiasco ! » Son ami ne pouvait croire ses oreilles, et en même temps il ne pouvait quitter la salle. Malgré les paroles de Najibe il rejoignit sa place en attendant timidement son tour.
Comme d’habitude Najibe entrait à la maison pour annoncer qu’il a encore passé un autre entretien et que ce dernier sera sûrement le bon. Son père le regardait d’un air méfiant et haussa la tête dans un geste de mépris et de colère en murmurant : « Tu rêves mon fils ! Il vaut mieux que tu m’aide au lieu de perdre le temps à chercher un travail qui n’aura jamais lieu ! »
Le soleil brûlait son visage, puisqu’il devait se rendre au café comme prévu pour voir Hassan qui a passé l’entretien avec lui. Avant de le saluer, il cracha en créant : « Vous avez raison, cher frère. L’entretien a été un fiasco ! »
n.b.
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