la journée nationale de la bibliothèque scolaire

Le plaisir de lire et d'apprendre..Célébration de la journée nationale de la bibliothèque scolaire

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Le premier vendredi de chaque mois d'octobre est désormais dédié à la bibliothèque scolaire. Cette décision prise à la fin de l'année scolaire 2003/2004, a pour but de relancer la lecture, d'organiser ces espaces de recherche et de documentation, de donner envie de lire aux jeunes et partant, de stimuler l'apprentissage.

Dans toutes les écoles, collèges et lycées du Royaume, vendredi premier octobre était une journée spéciale, placée sous le signe du plaisir de lire, d'apprendre, de s'informer. Cette initiative louable, décidée par le ministère de l'Education nationale, de l'enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique, vient à point nommé. Elle ambitionne de redonner prestige et reconnaissance à un lieu souvent négligé, parfois méconnu ou inexistant dans de nombreux établissements.

Elle vise également, d'après la circulaire adressée par le ministère aux Académies régionales, à sensibiliser les élèves au rôle des bibliothèques scolaires dans l'apprentissage, la recherche et la formation, à permettre aux apprenants le choix judicieux des livres et des matériaux d'apprentissage , à développer les potentialités de recherche et de découverte, à entretenir chez les enfants l'habitude et le plaisir de lire et d'apprendre et d'utiliser les bibliothèques, de sorte qu'ils les conservent tout au long de leur vie et à donner envie aux élèves de fréquenter les bibliothèques nationales et à en créer dans leur propre établissement. La note du ministère insiste également sur la place que doit occuper la bibliothèque scolaire en devenant un prolongement naturel de la classe, en offrant des occasions de faire l'expérience de la création et de l'utilisation de l'information pour acquérir des connaissances, comprendre, développer son imagination et se distraire.

Ce vaste programme se heurte cependant à la réalité. Peu équipées, mal encadrées, les bibliothèques scolaires souffrent d'une certaine marginalisation dans le système scolaire marocain. Et rares sont les établissements qui ont fait de cet espace de savoir et de recherche le centre névralgique de la formation des élèves. Et c'est justement pour remédier à l'absence des bibliothèques scolaires que le ministère a instauré cette journée au cours de laquelle des établissements qui souffrent d'un manque en la matière sont appelés à créer, avec l'aide des élèves, des enseignants, des associations des parents d'élèves et des associations locale ou régionale, leurs propres bibliothèques.

Faisant partie intégrante du réseau éducatif, la bibliothèque scolaire devrait en effet, s'imposer comme une composante essentielle de toute stratégie d'alphabétisation, d'information et de développement culturel social et économique l'UNESCO ne s'y et pas trompé en promulguant, en 2000, le manifeste de la bibliothèque scolaire dans lequel il préconise la mise sur pied, dans tous les établissement scolaires, de ce centre du savoir et de l'apprentissage. «La bibliothèque scolaire fournit l'information et les idées indispensable à quiconque veut réussir sa vie dans la société d'aujourd'hui, laquelle repose sur l'information et le savoir. La bibliothèque scolaire, en aidant les élèves à acquérir les outils qui leur permettront d'apprendre tout au long de leur vie et à développer leur imagination, leur donne les moyens de devenir des citoyens responsables».

Pour ce faire, la bibliothèque scolaire se doit être accueillante ce qui permet, tout en accomplissant un travail personnel de se détendre. L'élève y viendra chaque fois qu'il doit effectuer des recherches, consulter un ouvrage de référence, feuilleter une revue, préparer un exposé, se documenter ou tous simplement lire un roman. La bibliothèque scolaire devient, de ce fait, un espace pédagogique privilégié où l'élève peut recouper les informations, développer son sens critique, apprendre à argumenter, a se perfectionner, à devenir, en un mot, autonome.

Ce sont là, autant d'éléments, qui permettent à l'élève, non seulement d'apprivoiser les livres mais aussi et surtout d'acquérir de nouvelles compétences, des connaissances et une profonde culture générale «dans ce cadre, la bibliothèque est un point de convergence des apprentissages et des savoir-faire. Elle offre des ressources documentaires en relation avec les matières enseignées, des outils de recherche d'information et un espace de travail destiné à tous les usagers de l'école», souligne le responsable d'une bibliothèque scolaire à la ville de Beni Mellal qui a réussi, avec l'aide des élèves motivés et du corps enseignant à faire de cet espace un centre de formation, d'information et de loisirs. La fréquentation assidue de la bibliothèque scolaire pourrait, selon certaines études, influencer positivement sur la réussite scolaire.

Au niveau de l'académie de la région Tadla-Azilal, seuls quelque 96 établissements scolaires sur un effectif total de 223 collèges et lycées de l'enseignement secondaire disposent d'une bibliothèque scolaire. Alors qu'au niveau du cycle primaire aucune école ou presque ne dispose de cette structure pédagogique nécessaire pour le renforcement de l'acquisition des connaissances de base de compréhension et d'expression écrite et orale chez l'élève ainsi que la diversification des matériels et supports didactiques.

Cette salle de lecture pourrait servir également de salle d'études pour les élèves lors des inter-classes ou en cas d'absence éventuelle de l'enseignant, leur évitant à coup sur les aléas de l'environnement de l'établissement particulièrement pour les jeunes filles souvent victimes de malfrats dans les parages. Dans ce cadre, la contribution des associations des parents d'élèves est très sollicitée pour la construction et l'équipement de ces structures pédagogiques, surtout que les recettes cumulées chaque année par la cotisation des élèves fixée entre 50 et 80 DH par élève sont assez importantes

Cette situation reste contradictoire à l'esprit même de la charte nationale d'éducation et de formation au moment même ou l'on parle d'un plan d'urgence pour dépasser la faillite dont souffre notre système éducatif qui fait que l'apprenant n'a nulle autre mission que de ruminer ce qui est écrite dans le programme officiel, pour que le jour de l'examen l'évaluateur ne lui colle pas une mauvaise note, l'élimine et le mette dehors. Normal qu'après coup on constate que nos établissements scolaires forment des analphabètes bilingues, voire trilingues parfois. Les uns et les autres se rendent à l'évidence que c‘est tout le savoir humain qui s'évapore dans notre école.

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Dynamique d'émulation

L'autre défaillance à relever c'est plutôt l'absence de lycée de référence lancé en 2001 conformément à l'article 123 de la charte. Cette expérience pilote consistait en la création de ces établissements ouverts aux élèves méritants, selon des critères pédagogiques dans le but de déclencher une dynamique d'émulation et de compétition dans la quête de la qualité et de l'excellence.

Ces établissements pilotes n'ont jamais été opérationnels au niveau de notre académie au même titre d'ailleurs que la généralisation des prix d'excellence et de mérite aux différents niveaux scolaires par une orientation adéquate des éléments méritants vers les domaines où ils peuvent progresser sur le plan scolaire par l'organisation de concours d'excellence dans les différents domaines de l'enseignement et de l'innovation ainsi que par l'organisation de manifestations de fin d'année scolaire en l'honneur des élèves méritants , faire connaître leurs performances et donner à leurs camarades un exemple motivant pour que tous persévèrent dans l'effort et la rigueur d'apprentissage et de travail.

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