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عدد الرسائل : 121 العمر : 26 المادة المفضلة : , La littérature française et arabe الهوايات : L'écriture et la lecture تاريخ التسجيل : 03/05/2008
| موضوع: Les femmes ont fait l'Histoire Littéraire! الأربعاء 20 مايو 2009 - 13:31 | |
| Les femmes ont fait l’Histoire littéraireAuteur : Nadia BIROUKLes femmes ont-elles une Histoire littéraire ? Disent certains. Mais, comment peut-on se poser une telle question ? En effet, les femmes ont fait l’Histoire littéraire.Diotime était la femme qui a appris à Platon l’amour de la sagesse. Pamphile la fille du grammairien égyptien célèbre Soteride était une femme philosophe qui a marqué le temps avec son immense savoir. Julia Domma qui s’est mariée à l’empereur Sévère, étudiait déjà la philosophie avec les sophistes. La sœur de Pythagore ainsi que les disciples femmes de Pythagore appelaient les filles de Pythagore participaient intensément à la construction de l’école pythagorienne à l’époque. (Voir : Gilles Ménages, Histoires des femmes philosophes)Dans le cadre de la littérature française, personne ne peut nier que La princesse de Clèves de Madame de Lafayette a été le premier roman qui a bouleversé l’histoire de l’écriture littéraire. Un roman qui a mis les premiers piliers d’une littérature consciente d’elle-même. A travers un récit psychologique qui relate l’intrigue douloureuse d’un amour insolite et silencieux qui a détruit la vie de trois personnes sans pitié, Madame de La Fayette nous étonne par son écriture audacieuse et ses analyses minutieuses de la Cour et de ses secrets. Son roman nous séduit toujours en tant que lecteurs contemporains et nous pousse à réfléchir sur la portée d’un tel écrit dans une époque qui considérait ce genre littéraire comme un genre mineur et sans valeur. Comment un tel récit issu d’une création féminine a pu jusqu’à nos jours nous émerveiller et nous charmer par ses personnages contradictoires et peu commodes ? : « On nous trompe sur La Princesse de Clèves, écrit Michel Butor, on nous trompe en brandissant cet admirable livre comme justification chaque fois qu’on veut défendre un de ces pâles récits d’amourette, écrit dans un style limpide et glacé(…) C’est un livre qui offre à la lecture d’assez grandes difficultés(…) bien loin de n’être qu’un pastel aux couleurs défraîchies, c’est une œuvre dont la construction est peu commune. »[1] Butor ce romancier moderne qui trouve que le roman comme genre ne peut plus relater la réalité actuelle, a de l’admiration profonde pour Mme. De Lafayette l’écrivaine et sa manière exceptionnelle d’exposer un drame psychologique. « Pourquoi, en dépit de ce qui les sépare de nous, les personnages de La princesse de Clèves ne nous demeurent-ils pas étrangers ? Pourquoi présentent-ils un intérêt non seulement littéraire et historique, mais encore humain ? »[2] Le lecteur potentiel a du mal à croire à l’effet qu’un tel énoncé féminin peut produire tout au long des siècles. Un livre qui peut encore nous éblouir et nous mettre parfois hors de nous-mêmes.Georges Sand s’est cachée longtemps sous les vêtements et le nom d’un homme pour qu’elle puisse pénétrer le monde des écrivains. On ne tardera pas à découvrir que son déguisement était une manière de se battre pour donner aux femmes le même droit que les hommes de s’exprimer et d’ accéder, comme eux, aux bibliothèques, aux bars, aux cafés et aux musés. Une femme qui a laissé ses empreintes dans la littérature française et qui a marqué l’Histoire sociologique par son comportement et son portrait unique. Son roman Lélia lui a procuré une gloire, une réputation qui lui vaut l’entrée dans le cercle des grands auteurs.[3]Simone de Beauvoir, femme philosophe et opiniâtre, amie de Jean Paul Sartre, a marqué l’Histoire littéraire et philosophique par ses écrits engagés et pamphlétaires. Par ses œuvres intéressantes : notamment, L’existentialiste et la sagesse des nations, La force des choses, Le sang des autres, La force de l’âge, Tous les hommes sont mortels, Quand prime le spirituel, Pour une morale de l’ambiguïté, La femme rompue... A vrai dire, Simone de Beauvoir est une femme dont les livres faisaient l’objet d’un vrai scandale comme c’est le cas pour son livre Le deuxième sexe. L’auteur a représenté autrement la femme dans ce livre en essayant de mettre en lumière les définitions scientifiques de la femme et les obstacles qui peuvent l’entraver.[4]Natalie Sarraute a participé à la création du nouveau roman en tant que romancière et critique talentueuse L’er du soupçon en est la preuve. Un livre qui théorise pour une nouvelle littérature et qui nous expose de nouvelles idées relatives à une future écriture encore méconnue et mal comprise de ses confrères. Avoir ce don de rénovation et cette hardiesse de théoriser une création qui n’est pas encore eu lieu est une première dans l’Histoire littéraire.En effet jusqu’à nos jours, nous avons du mal à définir la littérature, nous avons du mal à expliquer la lecture littéraire, pourtant nous avons déjà des femmes qui ont pu tracer les piliers d’une littérature solide. Peut-on encore se demander si les femmes ont une histoire littéraire ?Bibliographie. Gilles Ménages, Histoires des femmes philosophes.. Natalie Sarraute, L’er du soupçon.. Simone de Beauvoir, Le deuxième sexe..Michel Butor, Répertoire I, Editions de Minuit, 1960, p.74-78.. Mme. De Lafayette, Princesse de Clèves, Bordas, Université des Lettres, 1984, p.120.. Georges Sand, Wikipidéa..Simone de Beauvoir, even.fr15-05-2009 [1] . Michel Butor, Répertoire I, Editions de Minuit, 1960, p.74-78.[2] . Mme. De Lafayette, Princesse de Clèves, Bordas, Université des Lettres, 1984, p.120.[3] . Georges Sand, Wikipidéa.[4] . Simone de Beauvoir, even.fr Pour plus d'inforations consultez le site: www.avis.anatoile.com | |
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